Instants d'éternité (2011) Clémentia GARAYT
Clementia GARAYT
Poétesse française née en Bretagne, Clementia GARAYT vit en Alsace, terre de ses ancêtres maternels, mais n'oublie pas ses racines paternelles entre Dauphiné et Vivarais.
- Clementia, écrit au printemps 1968 ses premiers poèmes français sur les bancs du lycée à Guebwiller. Ces poèmes, dont certains paraissent dans le journal du lycée, marquent ainsi le début de très longues années de création poétique.
- Les poèmes et la prose de Clementia font leur entrée en 2003 sur Internet, accédant rapidement à une notoriété internationale.
- Clementia et le Cercle des Poètes de Wittelsheim (créé en 2005) organisent plusieurs années de suite des soirées poésie pour le Printemps des Poètes à la Maison des Jeunes et de la Culture de Wittelsheim, en collaboration avec les élèves du cours de théâtre de cette MJC.
- En 2007, c'est sous le pseudonyme de Clementia Merlin que la poétesse devient membre de cercles de poètes internationaux dans le monde virtuel de Second Life : ses poèmes (en français et en anglais) y sont exposés sous formes de tableaux et de livres virtuels dans plusieurs galeries d'art.
- " Une histoire d'amour de Clementia ", son premier recueil, est paru en automne 2010 chez Auxilivre.
Présentation
Instants d'éternité
Dans ce deuxième recueil, on retrouve certains des thèmes préférés de la romantique Clementia. Tout d'abord, la nature, dans les Saisons et les quatre Éléments ou le Bouquet Arc-en-ciel. Puis place aux sentiments qui, tels des Instants d'Eternité peuvent être tour à tour empreints de douceur, de mélancolie, de tristesse ou d'espoir. Enfin, Feuilles d'or évoque la force du destin qui peut permettre à deux âmes-sœurs de se retrouver par-delà les limites du temps et de l'espace.
EXTRAITS
L'hiver de mon cœur
J'aurais tant voulu t'aimer encore et encore
Tant de mots d'amour pour toi sont encore en moi
J'ai tant pensé mille caresses sur ton corps
Mais j'empêchais mes mains de se poser sur toi
Pouvoir n'être qu'à toi à la vie à la mort
M'était impossible je n'avais pas le droit
Je ne pouvais rien dire et devais m'effacer
A moi l'austérité à toi la liberté
Toutes les autres peuvent encore et encore
Te parler d'amour et poser leurs mains sur toi
Vous vous livrez à de torrides corps à corps
Et tu as oublié que je n'aime que toi
Mon bouquet arc-en-ciel
Avec l'humble et timide violette
J'ai mis l'indigo au ciel infini.
J'ai aussi apporté quelques fleurettes,
Tendres ingénus yeux bleus de Marie.
C'est avec des feuillages aux tons verts
Que j'ai apporté un parfum d'espoir.
Ma fidélité c'est celle du lierre
Et l'or du soleil un peu de ta gloire.
Les fleurs orangées de la capucine,
Je n'en voudrais pas, ni d'un cœur fermé,
Car bien plus je préfère les épines
Des roses rouges, passion enflammée.
Ce grand bouquet arc-en-ciel je l'ai fait
Avec les fleurs qu'on ne m'offre jamais.
Et même si...
Et même si ton corps était difforme,
Si t'avait ravagé le poids des ans,
Tu serais pour moi le plus beau des hommes
Et je te voudrais toujours pour amant.
Si dans la confusion de ton esprit
Tu oubliais mon existence même,
Je n'oublierais pas que tu es ma vie,
Je te montrerais toujours que je t'aime.
Et même si, par le plus grand des drames,
Ton cœur n'était que mensonge et noirceur,
C'est à jamais la beauté de ton âme
Que j'apercevrais du fond de mon cœur.
Je sais, rien jamais ne m'empêchera
De t'aimer toujours, d'avoir foi en toi.
Nous sommes là…
Nous sommes là, à ne rien faire,
A festoyer et à nous amuser,
Jusqu'à ce que, l'argent dilapidé,
Morts, on nous descende dans la terre.
Pendant ce temps, d'autres font la guerre,
D'autres crient de douleur, d'autres meurent,
D'autres pleurent, d'autres ont faim ou peur,
Pendant que, gaiement, à ne rien faire,
Nous passons avec ennui notre vie
A commérer et à nous distraire,
A jeter l'argent par les fenêtres
Sans penser à d'autres tristes vies.